Que pensez-vous des tests techniques de recrutement ?

Je ne pensais pas que d'autres pouvaient refuser les tests techniques lors du recrutement et pour en avoir été écœuré le plus souvent. Je pensais être le seul pénalisé dans ce cas mais ma décision est prise, je ne passe plus de tests techniques lors du recrutement pour mille raisons que vous allez découvrir ici.

Mais la plus profonde de ces raisons est que c'est un moyen de recrutement totalement inhumain. Des concours, des diplômes ont a plein, le stress des examens on connait alors pourquoi s'infliger encore ça. Je pensais que les diplômes servaient à ça, avoir passé les premiers tests, le premier tri.

Je me permets de publier ici cette discussion, étant entendu que ce qui est dans LinkedIn est public.

Voici une discussion animée sur le réseau social d'entreprises LinkedIn aux sujet des tests techniques et j'ai été surpris par son développement et par les réflexions de certains de mes collègues qui refusent maintenant systématiquement les boites qui font passer trop de tests.

Etant donné le peu de matière délivré par l'encart de la discussion LinkedIn dans cet article, je copie ici en substance les réponses pour conserver une trace ... des ces échanges qui montrent que la généralisation des tests techniques heureusement n'est pas gagnée et n'a surtout pas lieu d'être.

> Didier Damiot

Je ne suis pas d'accord avec la plupart des avis mais merci de les avoir exprimés, ils m'inspirent un article.

Mon avis en bref :

L’humain est extrêmement important certes, il peut / doit même être éliminatoire.

Mais en quoi un test technique en ligne est-il incompatible avec un processus de recrutement humain qui valide aussi le mindset et les soft-skills ?

Un processus de recrutement sérieux est constitué de plusieurs étapes, le test technique en ligne n’en est donc qu’une partie, qui peut d'ailleurs servir de base de discussion aux entretiens qui suivent.

Comment feriez-vous pour départager plusieurs dizaines de candidats ? Sans tous les rencontrer bien sûr, ce qui serait trop long et trop coûteux.

Trouvez-vous plus louable et fiable une présélection basée uniquement sur le screening de votre CV et la vérification de la présence de tous les mots-clés à la mode ?

> Manom Warembourg

@Didier Damiot je vous rejoins sur pas mal de point et notamment le fait de faire l’effort de se mettre à la place du client qui doit recruter et qui reçoit de nombreuses candidatures... 

Je pense que le principe même du test est désagréable pour beaucoup de monde, et que le stress en entretien ne permet pas forcément de voir réellement tout le potentiel d’un candidat.

Donc il y a surtout question sur: comment rendre l’étape du test aussi utile pour le candidat que pour le client ? Pour que ce soit un réel échange et une expérience positive

> Ben Open

@Manon Warembourg Il est important aussi de concevoir qu'un candidat va aussi avoir énormément de tests techniques en ligne à effectuer

> Ben Open

Je me détourne des postes qui utilise les tests techniques en ligne même si c'est un projet très très intéressant. S'il n'y a pas d'humain dès le début ... alors je n'imagine pas après

> Manom Warembourg

@Ben Open intéressant en tout cas d’avoir ton retour merci pour le partage

> Didier Damiot

@Ben Open Vous démontrez par votre question votre ignorance des tests techniques en ligne : la plate-forme (le robot) est utilisée par la boîte (le club) pour concevoir SON PROPRE TEST.

> Ben Open

@Didier Damiot Mon ignorance s'est forgée grâce à tous les tests techniques que j'ai réalisés donc merci pour votre jugement envers ma personne cela montre votre incapacité à échanger sans porter de jugement. Bonne continuation. 

> Didier Damiot

@Ben Open Très bien, bonne continuation, 2 + 2 = 5 si vous le souhaitez.

Manon Warembourg Je suis convaincu que vous avez réussi à faire le tri entre les opinions à l’emporte-pièce guidées par les émotions et les avis rationnels.

Un dernier éclairage de ma part : le problème ne réside pas dans les outils, en l’occurrence les plates-formes de tests techniques en ligne, mais comme souvent dans l’utilisation qui en est faite.

Il y a dans ce vaste monde des tests techniques en ligne de grande qualité, et d’autres moins bien conçus.

Mais c’est bien la boîte qui recrute qui taille elle-même et sur mesure son propre test, la plate-forme n’étant que le cadre ou l’outil utilisé pour arriver à cette fin. Et on peut vraiment faire beaucoup de choses avec ces plates-formes (codility, hackerrank ou codingame par exemple).

Donc mettre tous les tests techniques en ligne et toutes les sociétés qui les pratiquent dans le même panier (et dire notamment qu’elles sont inhumaines) constitue un jugement qui n’est raisonnable.

> Bruno Raby

@Didier Damiot vous utilisez des robots pour concevoir des tests, vous devriez embaucher des robots pour coder. Vous créez un monde absurde

> Ben Open

@Bruno Raby Si je peux me permettre 😁 c'est impossible de discuter avec ce genre de personnages (je n'imagine pas comment ça se passe dans son équipe sauf s'il ne travaille qu'avec de l'ia pour décider et travailler avec lui) car ils ne sont pas dans la compréhension de ce que peut ressentir l'interlocuteur ou simplement avoir une autre vision que lui

> Bruno Raby

@Ben Open Je vais me permettre également 😄 et vous dire que vos réactions me semblent profondément humaines et c'est très positif 

> Youns Bouhouar

Je sais que les tests techniques sur les plateformes en ligne séduisent de plus en plus d'ESN puisqu'il suffit d'envoyer un lien et attendre le résultat sur les compétences techniques d'un candidat dans son mail. Rien de plus facile et rapide. 

En plus de ce que les commentaires ci dessus ont mentionné, voici mon retour d'expérience sur ces tests  (notamment Codingame) : 

- Répétitif et non personnalisé : Quand j'étais en recherche d'emploi j'ai passé plus de 14 tests codingame, sachez qu'au bout du 3ème on a tout. A part la partie des problèmes algorithmiques où des fois y'a un nouveau problème qui émerge. 

- La partie des problèmes algorithmiques est plutôt intéressante en soi, toutes les grandes entreprises l'utilisent pour évaluer les compétences analytiques du candidat. Sauf que malheureusement les recruteurs n'ont pas les compétences pour apprécier le niveau d'avancement dans la résolution d'un problème ou juste l'oubli d'un ";" et que la plateforme du coup a comptabilisé comme faux, et souvent ils s'arrêtent au resultat en % annoncé par la plateforme.

Bref, il y a encore un sacré travail à faire sur ces plateformes. Parce que pour l'instant, c'est plutôt un test pour tester si vous avez fait plusieurs tests. 

Je trouve cette dernière remarque excellente, en effet c'est comme les tests de QI plus vous en passé plus votre QI augmente, vous ne faites donc que sélectionner ceux qui ont passé le plus de tests.

PS  : Si l'un ou l'autre des protagonistes de cette conversation n'acceptait pas d'être relayé ici, il peut se faire connaitre par le formulaire de contact... Merci d'avance pour ces échanges très intéressants concernant les tests techniques en esn.

A lire également : 

RH - Pourquoi in ne faut pas travailler avec/en ESN (SSII) ?


Comment obtenir le Label "Great Place To Work" ?

Vous souhaitez vous investir dans le bien être de vos salariés et devenir une entreprise labellisée "Great Place to Work" ? Vous souhaitez devenir une entreprise où il fait bon travailler ? C'est par Ici !

J'ai cru à une blague, je tombe sur un article de l'excellent FrustrationMagazine, Moi j'ai préféré partir pointer au chômage ...

Dans cet article, je trouve l'expression "labellisé Great Place To Work" avec un lien.  Je clique sur ce lien et qu'elle n'est pas ma surprise, on dirait un organisme de labellisation, de labellisation de Qualité au Travail ! 

Voici les labellisés en novembre 2020 :

Great Place To Work
Adobe, Carte Noire, harvest, L'OCCITANE En Provence, OpenClassroms

Je souhaite me faire certifier, comment cela se passe t-il ?

Une photographie de l'expérience collaborateur pour permettre d'ajuster votre stratégie RH et managériale, rien de plus classique c'est la proposition d'un audit de situation actuelle.

Un questionnaire est adressé aux collaborateurs, fondé sur notre modèle à 5 dimensions. Je suppose que l'on est un peu dans le modèle des cinq facteurs de la personnalité ... mais pour les entreprises.

L'entreprise réalise une auto-évaluation basée sur une grille d'évaluation internationale le VOAHI avec ses 5 critères (variété, originalité, "inclusivité", générosité, intégration des pratiques).

Voilà nous avons compris le principe somme toute classique, un audit des salariés ... Ce qui est important c'est de savoir d'où cela vient, d'où parlent ces gens pour se permettent de proposer une certification des entreprises.

GreatPlaceToWork - Notre histoire
L'histoire commence il y a très longtemps, en 1981 avec l'édition d'un palmarès des entreprises dans lesquelles il fait bon travailler. En 2002 c'est l'ouverture de Great Place To Work France.

Une vision ; améliorer les sociétés en les aidant à devenir Great Place To Work. Pour cela il faut placer l'expérience collaborateur au cœur de la raison d'être de l'entreprise et de sa stratégie.

Conclusion

Je suis assez satisfait d'avoir trouvé ce type de certification, je trouve cela très positif. Il faut exercer une pression très forte sur les entreprises pour qu'elles s'attachent à devenir meilleures en termes de qualité d'environnement professionnel.